se nourrir sans estomac

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CONSEILS ET ASTUCES

Sommaire

Quelques petits trucs à moi

Une bonne hygiène de vie

Des habitudes à prendre

Modifier son alimentation

A propos des dysfonctionnements


Et du côté du transit, comment ça se passe?

« Les monologues de mon intestin »

A la demande d’une amie qui rencontre des difficultés de transit avec son handicap, et parce que ça fait parti du quotidien car si on mange, il faut aussi évacuer les résidus, et depuis la gastrectomie les intestins ont double boulot, j’écris enfin ce bien délicat article « pipi, caca, prout »…

Je vais essayer d’être la plus honnête possible et d’expliquer ce sujet tabou avec des mots simples.

Car la discussion n’est pas évidente à engager dans ce petit cabinet (jeu de mot !), lorsque nous rencontrons les médecins pour le suivi de ma maladie.

C’est même gênant… surtout devant son chéri, qui doit faire abstraction de certains mots pour vous trouver encore attirante et jolie…

Alors  pour me détendre lorsque la question fatidique arrive:

« ET COTE TRANSIT, COMMENT ÇA SE PASSE ? »

J’invente des réponses cocasses dans ma tête et je me métamorphose en quelques personnages littéraires…

Dans cette situation :

Soit je répondrais de façon exhaustive comme Daniel Pennac dans son livre « Journal d’un corps » à chaque fois qu’il découvre le fonctionnement d’un organe de son corps comme par exemple son pénis… Il en énumère tous ses synonymes…

« Transit ? : Intestin : boyau, lutte, civil, viscère, tripaille, duodénum, caecum, côlon, domestique, hypogastre, intérieur, jéjunum, privé, rectum, tripes… »

Soit je serais  un peu plus amusette et …

J’imaginerais secrètement que c’est le Docteur Knock qui se penche sur mon ventre avec son stéthoscope  et que ce dialogue s’installe :

 -       De quoi souffrez-vous Madame ?

 -      Attendez que je réfléchisse ! Voilà. Quand j’ai dîné, il y a des fois que je me sens une espèce de ballonnement ici. Ça me gargouille, ou plutôt, ça me … pétouille…

 -      Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous gargouille, ou est-ce que ça vous pétouille ?

 -      Ça me barbouille. Mais ça me pétouille bien un peu aussi.

 -      Désignez-moi exactement l’endroit.

 -      Par ici.

 -      Par ici… où cela, par ici ?

 -      Là. Ou peut-être là… Entre les deux.

 -      Juste entre les deux ?... Est-ce que ça ne serait pas plutôt un rien à gauche, là, où je mets mon doigt ?

 -      Il me semble bien.

 -      Ça vous fait mal quand j’enfonce mon doigt ?

 -      Oui, on dirait que ça me fait mal.

 -      Ah ! Ah ! Est-ce que ça ne vous pétouille pas davantage quand vous avez mangé des poireaux à la vinaigrette ?

 -      Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, ça me pétouillerait plus.

 

J’aimerais aussi être plus audacieuse et, moi, tel le héros d’Edmond Rostand, je lui répondrais à la manière de Cyrano, en déclamant quelques vers ainsi :

Ah ! Non ! C'est un peu court, docteur !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en  cette heure...
En variant le ton, par exemple, tenez :


Agressif : « moi, madame, si j'avais un tel transit,
Il faudrait sur le champ qu’on me le  guérisse  vite ! »


Amical : « mais il doit déféquer sur place :
Pour sortir, faites-vous fabriquer une sous-cape ! »


Descriptif : « c'est un fiente ! ... c'est une crotte... c'est une  egesta !
Que dis-je, c'est une egesta ? ... c'est une  dysentrie ! »


Curieux : « de quoi sert cette longue capsule ?
D'arrêtoir, madame, pour les maux de vos boyaux ? »


Gracieux : « aimez-vous à ce point les tiges de poireaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
D’épandre ce purin aux pieds de ces ingrates ? »


Truculent : « ça, madame, lorsque vous pétez,
La vapeur de cette flatuosité vous sort-elle du fessier
Sans qu'un voisin ne crie qu’il est intoxiqué ? »

Prévenant : « gardez-vous, votre derrière entraînée
Par ce poids, de tomber en arrière sur le sol ! »


Tendre : « faites-lui faire un petit aérosol
De peur que son odeur dans  l’air ne se pavane ! »


Pédant : « l'animal seul, monsieur, qu'Aristophane

Appelle scarabousiéléphansconçage

Dut être dans le fond aussi coprophage ! »

 

Cavalier : « quoi, l'amie, cette selle est à la mode ?
Pour prendre un râteau c'est vraiment très commode ! »

 

Emphatique : « aucun vent ne peut, prout magistral,
T'atténuer tout entier, excepté le mistral ! »

 

Dramatique : « c'est la Mer Noire quand il se réveille ! »


Admiratif : « pour un parfumeur, quelle déveine ! »


Lyrique : « est-ce une colombine, cela vient-il du tréfond ? »  


Naïf : « ce récrément, quand le maîtrise-t-on ? »


Respectueux : « souffrez, madame, que l’on vous hume,
C'est là une bonne  inhalation pour un rhume ! »


Campagnard : « hé, ardé ! C'est-y un fumier ? Nanain !
C'est queuqu'bouse géante ou ben queuqu'crottin nain ! »


Militaire : « Masquez contre gazerie ! »


Pratique : « voulez-vous gagner à la  loterie ?
Assurément, madame, il faut marcher dans ce guano ! »

 

Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce pet qui de la dignité de son maître
A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! »


—Voilà ce qu'à peu près, Docteur, j’aurais dit
Si j’avais un peu de lettres et d'esprit !!! ……….Et de culot !!!

 

Mais…  je ne suis que Marie, et je viens à vous pour expliquer comment se porte mon transit de la genèse à maintenant.

 

Juste après mon opération, les « choses » ont mis un certain temps à venir. Il faut dire que depuis une semaine je n’avais rien mangé de solide. Que des perfs !

Alors les infirmières et les docteurs m’ont surveillée comme un volcan dont les pets devaient présager une imminente éruption intestinale… trois fois par jour, on me posait la même question :

« Vous avez fait des gaz ? »

Ça faisait parti de la panoplie :- tension-température-glycémie-niveaux sondes  urinaires et entérales- gaz -

La question était posée que je sois seule dans ma chambre ou qu’il y ait quelques personnes attentionnées qui me rendaient visite !!!

C’est ça le problème dans une maladie digestive, les questions se réduisent parfois au bon fonctionnement de l’intestin et de l’état des excréments qui peuvent en sortir.

Evidemment c’est gênant. Mais maintenant, l’état de mon transit fait parti de n’importe quelle conversation, voire, en est le sujet principal. « Tu as toujours des diarrhées ? » est comme si on me disait « Bonjour ! » le plus naturellement du monde.

Et lorsque je réponds « que j’en ai chié »  pendant le traitement… Ce n’est pas peu dire,  et c’est à prendre au sens figuré comme au sens propre !

Donc, à l’hôpital… Au bout d’une semaine… une soudaine envie m’a réveillée un matin et… tout est parti. C’était comme du méconium. En plusieurs fois et de manière abondante.

De toute façon, si vous continuez à me lire, vous verrez que du côté alimentation et transit, tout recommence au début comme les bébés et durant un an j’ai suivi la même évolution mais en plus accéléré.

C’était assez fulgurant et il valait mieux utiliser les jolis sous-vêtements offerts par les infirmières et être proche des toilettes pour y courir avec les sondes à poches, le pied à sérum et tout le bazar… heureusement les jolies chemises de nuit de l’hôpital sont ouvertes derrière… Joli tableau…

Et enfin…  j’ai pu voir un éclat de satisfaction dans les yeux de ceux qui me soignaient.

Je vous l’ai dit : comme les bébés !!!  On a été au popot toute seule ! Bravo !!! 

Pendant 8 mois, je me suis sentie très amoindrie mais jamais rabaissée car cette épreuve, personne n’espère la traverser.

Le lendemain matin une aide-soignante est entrée dans ma chambre et m’a dit de manière énigmatique :

« Et bien maintenant, on va pouvoir passer à l’étape suivante… »

Elle a brandi une poche de 250 cl remplie d’une substance jaunâtre : ma nouvelle bouffe !

Mon alimentation entérale. Ou bien gavage.

On m’a expliqué qu’un cathéter m’avait été directement implanté dans la partie de l’intestin appelée jéjunum. C’est une jéjunostomie. Par un système de pompe, l’alimentation entérale composée de protéines, de minéraux, de vitamines et d’eau servira à me nourrir et à compléter mon alimentation orale pendant tout le temps de mon traitement pour limiter les dégâts de la perte de poids. (voir aussi mon article Entretien de la sonde jéjuno).

Bon, et bien, allons-y… Il faut tout connaître dans la vie…

Doucement le liquide a rempli mon intestin à raison de 40cl par heure.

De savoir que ma vie alimentaire tenait presque essentiellement à cette machine me semblait surnaturel.

Les conséquences intestinales n’ont pas tardé à se faire ressentir.

J’avais l’impression que l’on me gavait comme du boudin blanc… mes boyaux se remplissaient, se détendaient et se tordaient doucement. Et je pouvais le voir à travers la paroi abdominale. Mon ventre bougeait.

 

Depuis 9h de ce  matin-là, j’étais « branchée ». Quelques membres de mon entourage étaient venus me rendre visite le soir, vers 18h.

18 – 9 = 9 ; 9 x 40 = 360 ; 360 cl dans les intestins qui étaient vides depuis 8 jours. Ça ne fait pas beaucoup mais le travail de digestion devait se remettre en marche après ce long repos.

Sous la couverture, mon ventre avait triplé de volume. J’étais trop mal. J’essayer de faire bonne figure. Mais étant donné que les  symptômes prémonitoires de la défécation sont les gaz… Je ne pensais alors qu’à une seule chose : être seule dans ma chambre pour m’adonner aux deux principales activités qui allaient rythmer mon quotidien : les pets et les diarrhées. Super !!!

Le pire c’est que je ne savais pas combien de temps ça allait durer. Et bien maintenant je peux le dire pour rassurer ceux qui pourraient se trouver dans mon état et que ça inquièteraient : c’est terminé !!! ça a duré un an…

En rentrant de l’hôpital, après quelques jours de ce gavage, je n’étais toujours pas « allée aux toilettes, faire la grande commission »… Si vous voyez ce que je veux dire…

J’ai dû régler ces problèmes avec des laxatifs divers (laxatifs doux oraux et lavements).

Mais une chose m’avait surprise : la couleur des selles : presque blanches ! Je ne peux pas l’expliquer. Je n’ai jamais posé la question aux médecins. Ensuite elles prennent la couleur des aliments que l’on mange : oranges avec les carottes, vertes avec les épinards… Comme les bébés… ensuite comme l’alimentation est plus variée, la couleur des selles redevient normale.

Ensuite, un rituel s’est installé. Tous les jours, pendant un an.

8h : Petit déjeuner

9H A 11H : PAUSE TOILETTE. DIARRHEE POUR EVACUER L’ALIMENTATIN ENTERALE DE LA NUIT.

11h : collation. Car m’étant littéralement vidée, je devais me « remplir ».

13h : repas. Il fallait encore me « remplir ».

14h à 17h : repos et collation. L’activité du matin m’avait épuisée.

17h : collation. Je reprends un peu de vigueur.

17h à 19h : opérationnelle pour une petite activité !

19h : collation.

19H A 20H : GAZ…  JE VEUX ETRE SEULE !!!  

21h : souper.

23h : collation et branchement de la sonde.

23h30 à 8h : repos mérité ! Et l’impression d’être devenu un intestin sur pattes…

Pour ce qui est des diarrhées du matin, mon médecin m’avait expliqué que c’était mécanique donc on ne pouvait pas faire grand-chose. Un imodium si ça durait dans la journée. Mais c’était épuisant. Je ne pouvais absolument pas prévoir de sortie le matin. Impossible. Je ne sortais de chez moi que le soir de 17h à 19h. Entre deux collations.

Mais pour les gaz du soir, c’était terrible ! Douloureux, avilissant, gênant, immaitrisable … Je voulais être SEULE !

Lorsque j’étais chez moi, je gérais. Ma fille s’était habituée à cette parenthèse attendue et nous traversions cette épreuve à deux. On l’avait transformé en jeu. On donnait des notes à chaque pet sur 10  sur l’échelle météorismique ! ça nous a valu de sacrés fous rires ! On avait même instauré un signal : une bougie parfumante ! Quand elle revenait du lycée et qu’elle voyait la bougie allumée, cela indiquait que le jeu avait commencé et elle me disait souvent : «Bonjour, m’man… bon, ben, je vais dans ma chambre… ». Et de là-haut, elle criait : « 8, pour celui-là !!! ». C’est pour vous dire !

Lorsque j’étais ailleurs, Je devais m’éclipser sans cesse dans les autres pièces, un vrai calvaire !

Au bout de quelques mois comme ça, je me suis quand même inquiétée pour mon avenir. Je me disais « Toute une vie comme ça, comment le supporter ? L’accepter ? Vivre avec ? ». J’avais même envisagé une reconversion professionnelle et remettre au goût du jour un métier dédaigné et oublié : Petowoman dans un cabaret ! en chantant sur un air connu de Pierre Perret : « Tout, tout, tout, vous saurez tout sur mes pétards, les grands, les p’tits, les aspirés, les pets d’maçon, les demoiselles… tout, tout, tout, tout, vous saurez tout sur mes vocaux !!! »

Quel spectacle…

Face à mon désespoir, ma mère m’a même offert un livre « L’art de péter » pour prendre les choses avec philosophie. Il paraît que le fait de péter peut sauver sa vie… Mais alors je suis en pleine vie !!!! A méditer…

Depuis que j’ai enlevé la sonde, les progrès n’ont pas cessé.

Les diarrhées se sont estompées. De tous les matins, c’est passé à un jour sur deux, puis un jour sur trois, puis un jour sur quatre, puis une fois par semaine.  Certes elles n’étaient pas faciles à vivre. Quelques minutes après mon petit déjeuner, je sentais qu’elles arrivaient. C’est ce qu’on appelle « le phénomène de chasse ». Le fait de manger, remplit directement les intestins et actionne le transit. Donc concrètement, dès que je mangeais, une terrible envie d’aller aux toilettes se faisait sentir. Ça commençait toujours par des nausées et une terrible envie de vomir. D’ailleurs, je me retrouvais souvent assise sur les toilettes avec un seau devant… Excusez les détails, mais ça fait du bien de se confier sur les vraies difficultés de la maladie.  Après quelques recherches et explications médicales, j’ai appris que le colon transversal se situe très haut et lorsque le transit passe par là, ça appuie sur l’œsophage avant d’atteindre le colon descendant… sacrée machinerie. C’est certainement plus technique, mais je préfère expliquer cela avec mes mots simples.

 

Aujourd’hui, tout s’est estompé. C’est toujours un peu le même scénario mais beaucoup moins fort.

Le matin, ce sont les intestins qui me réveillent. Je sens que quelque chose se prépare. Je me lève donc vers 8h, même le dimanche… je déjeune car j’ai très faim après 9 heures de jeun j’attends la suite du programme, je passe quelques minutes aux toilettes. Selles normales. Et je peux commencer ma journée. Enfin je peux faire des activités le matin !

Le soir, plus de séance de flatulences… Quel bonheur ! Un petit pet de temps en temps, normal quoi, comme tout le monde…

Je pense que mon alimentation y est pour beaucoup. Je suis toujours scrupuleusement la liste de départ et fait rarement d’écart. Je me sens bien comme ça et je veux en profiter. Alors pourquoi me faire du mal en mangeant n’importe quoi ?

Maintenant que tout se passe bien vers le bas, je dois gérer un autre problème : les rôts. Vous vous rappelez, les bébés… Pareil…

Il va falloir écrire un livre « L’art de roter » !!!

Ils sont immaitrisables après les repas. Ils soulagent même.  Je le prends bien. D’ailleurs dans certains pays cela signifie qu’on a bien mangé.  Alors tout va bien, je continue ma progression…

 

 

 

 

 

 


01/06/2015
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D'autres petits conseils et astuces pour bien vivre chaque journée

Quelques petits trucs à moi...

 

« Manger » est un boulot à plein temps. Cela me prend entre 6 à 8 heures par jour !

 Le temps de préparer, de manger et de me reposer après chaque repas.

 

 

Que manger ?

  •  Dans mon frigo, j’ai toujours du beurre, du lait, du gruyère râpé, de la crème fraîche… pour enrichir les plats. Et dans mon placard : des pâtes, du riz, des pommes de terre...
  •  J’ai préparé toutes mes pâtisseries et encas sucrés avec de l’édulcorant puis je l'ai remplacé partiellement par du vrai sucre.
  • Le sirop d’agave est bien toléré.
  • Je bois de l’eau mélangée avec du cranberry pour augmenter la production de la salive avant le repas.
  • Je mange des aliments très frais et je fais mes courses très souvent.
  • J’utilise du poivre 5 baies pour parfumer mes plats étant donné que le poivre fort et les condiments sont interdits au               début.
  • Je mets des gros morceaux d’oignons dans les plats cuisinés. Je peux les enlever ou éviter de les manger. 

 

Comment manger ?

  • J’ai d’abord mangé dans une petite assiette pour avoir l’impression de manger une certaine quantité et de finir mon                repas.
  • Je cuisine plusieurs petits plats en petites quantités en une seule fois (le temps d’écouter un CD !). Je suis tranquille                 pendant 2 jours et cela me libère du temps pour autre chose.  
  • J’ai tout mixé pendant le premier mois.
  • Quand ça ne passe pas bien et que j’ai des douleurs, je fais des exercices de respiration et je masse mon ventre doucement.
  • Je commence ma journée en mangeant une biscotte, boire à jeun me fait mal.

 

Bien être et Santé

  • J’ai acheté un pantalon de grossesse avant mon hospitalisation. Il ne me serrait pas le ventre et je n’étais pas toujours             habillée en jogging !
  • J’ai utilisé des béquilles pour marcher durant le premier mois. Je pouvais m’appuyer dessus pour me reposer pendant les     marches et surtout me redresser car je n’arrivais pas à le faire avec la cicatrice (25 cm !).
  • J’ai porté une ceinture abdominale, prêtée par l'hôpital, pendant 2 mois après l’opération pour éviter une éventration. Ensuite, j’ai acheté un body gainant pour le porter pendant 3 mois supplémentaires.
  • Je ne pars jamais sans un sac contenant : des encas (biscuits,yaourt Yopa, crêpes ou petits sandwichs…), des sucrettes d’édulcorant, de l’eau, une boisson que je peux boire, une petite cuillère (pour "débuller" un coca zéro ou manger mon yaourt), des chewing gums, des lingettes, un flacon d’aniosgel …
  • Je ne calque pas ma vie sur celle des autres. Je vis à un autre rythme. Je ne prends pas toujours mes repas en même temps que ma famille. 
  • Je voulais me faire plaisir avec un massage pendant la chimio. Mais on m’a déconseillé les massages drainants. Il vaut           mieux faire un massage bien-être.
  • J’ai massé mes cicatrices avec de bonnes crèmes et ma kiné les a beaucoup « travaillées » pour les assouplir.
  • Je me suis remise au tricot pour passer le temps pendant les chimios et les mois à rester coincée dans mon canapé.

22/12/2014
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Une bonne hygiène de vie

→Ce que j'ai ressenti et appliqué.

 

  • Une surveillance régulière de l’état de la dentition s’impose.

→Je suis allée voir mon dentiste pour faire un contrôle et lui ai surtout demandé « quand me laver les dents étant donné que je mange tout le temps ? ». Je ne me voyais pas me laver les dents 7 fois par jours. Il m’a expliqué que 3 fois par jour était suffisant et que pour ne pas avoir de soucis, il ne fallait pas dépasser 10h entre chaque brossage. Sinon, entre temps, il faut utiliser des chewing-gums sans sucre… Si c’est le dentiste qui le dit, alors…

 

  • Le patient gastrectomisé est souvent amaigri. Il faut favoriser la consommation d’aliments en faveur d’une reprise progressive de poids.

→On m’avait dit que je perdrais presque 10 kg… Je n’en pesais que 53 avant l’opération… Je suis tombée à 44 kg pendant la chimiothérapie… Mais maintenant je stabilise mon poids a 47 kg et je me sens bien.

 

  • Surveiller le poids une fois par semaine.

→Difficile de résister de vérifier son poids tous les jours pendant la perte de poids… Mais lorsque le poids remonte et qu’on se sent bien, on oublie la balance.

 

  • Maintenir une activité douce et régulière.

→Pas évident. Au début, à cause de l’opération. Ensuite, avec la sonde, je n’arrivais pratiquement plus à marcher car elle devenait trop douloureuse. Mais petit à petit je me suis remise au sport avec ma kiné. La masse musculaire fond à vue d’œil et il faut se forcer à bouger !

 

  • Supplémentation en vitamine b12.

→Une piqûre par mois, à vie… c’est comme ça. L'occasion de revoir mon infirmière!

 

  • Surveillance des carences (fer, calcium, vitamines…).

→Une petite prise de sang de temps en temps pour vérifier tout ça.

 

  • Supprimer le tabac.

→Ça tombe sous le sens!

 


22/12/2014
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Des habitudes à prendre

→ Ce que j'ai ressenti et appliqué

 

  • Fractionner les repas en 5 à 6 prises alimentaires de faibles volumes.

→Au début je faisais 9 minis repas. Maintenant,  au bout d'un an, j’en fais 6 à 7 : les trois principaux en plus gros volume (petit déjeuner, déjeuner et souper) et les encas entre deux moins importants.

 

  • Manger dans le calme, en prenant le soin de bien mastiquer vos aliments.

→Oui !!! Il faut rester concentré sur la mastication, le rythme de la prise des aliments, la quantité des bouchées, la déglutition et les sensations dans les intestins jusqu’à ce que ça devienne un automatisme. On ne s’en rend pas compte quand on n’a pas ce problème mais « Avaler goulûment son repas arrosé de gorgées de boissons tout en discutant » ne nous convient plus !!

 

  • Faire des petites bouchées : le volume d’une cuillère à café à la fois.

→Oui !

 

  • Au début, il est utile de mixer les repas puis peu à peu de revenir à leur consistance normale.

→J’ai mangé beaucoup de « bouillies » pendant un mois.

 

  • Bien mastiquer les aliments (le broyage et la sécrétion des enzymes de la salive sont le démarrage de la digestion).                    →Oui ! Mais parfois c’est fatigant de mâcher 8 repas par jour alors parfois je continue à mixer les viandes ou découper mes aliments en tout petits morceaux.

 

  • Avaler doucement.

→J’attends que la bouchée soit bien descendue avant d’en prendre une autre.

 

  • Ingérer les aliments en position semi-assise.

→Oui !!! Sinon ça fait mal....

 

  • Se reposer en position semi-assise pendant 30 minutes après les repas.

→Oui. Il faut être patient… Parfois on s’endort, inutile de résister!

 

  • Boire de préférence entre les repas.

→Oui ! Boire pendant les repas me coupe l’appétit.

 

  • Consommer les aliments à température tiède.

→Que ce soit trop froid ou trop chaud, de toute façon le temps de mâcher, les aliments prennent la température du corps. Il faut faire plus attention avec les boissons.

 

  • Les aliments interdits seront progressivement réintroduits en le faisant un à un à la fois et en testant la tolérance.                       →je n’ai commence qu’au bout d’un an. 

 


22/12/2014
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Modifier son alimentation

C’est la synthèse des différents tableaux que j’ai trouvé sur internet, ceux que l’on m’a donnés et mes entretiens avec les médecins et nutritionnistes.

Il faut aussi se référer  au tableau des aliments conseillés. 

 

→Voici ce que je pense des conseils donnés et glanés :

 

  •  Eviter ce qui est irritant pour l’estomac (on n'en a plus !!!) :

       - épices →je n’en ai pas utilisé pendant un an, seulement du thym ou du laurier pour aromatiser les plats cuisines.

       - alcool →terminé pour quelques mois !

       - graisses cuites →j’ai tout cuit à l’eau ou dans des casseroles antiadhésives.

       - fruits et légumes crus →je n’ai consommé que des légumes et fruits conseillés cuits et au bout de quelques mois j’ai mangé des bananes ou des poires bien mûres.

        - aliments acides types tomates, poivrons, agrumes →je n’ai pas osé essayer… Si, une fois... Une gorgée de jus d'orange frais... Aïe!

 

  •  Eviter ce qui est difficile à digérer :

        - viandes en sauce →J’en fais mais sans graisse cuite.

        - plats cuisinés →Je cuisine tout maison comme avant.

        - charcuteries, fritures, pâtisseries grasses →J’ai tout banni …

 

  • Eviter les légumes type choux, salsifis, navets, oignons, légumes secs (lentilles, haricots, pois…).

→Je n’ai pas mangé ces légumes, lorsque je cuisine une recette nécessitant des oignons, j’en mets des gros morceaux pour donner du goût mais je ne les mange pas.

 

  • Eviter les aliments volumineux et peu nutritifs (potages, crudités…)

→Je préfère des aliments qui tiennent bien au corps genre des pâtes et des purées sinon j’ai vite faim et c’est peu calorique.

 

  • Supprimer les boissons gazeuses.→ c’est très désagréable !

 

  • Ne pas consommer les aliments très chauds ou très froids.

→Je réchauffe souvent mon assiette car je mange lentement et je sors les yaourts du frigo 15mn avant de les manger.

 

  • Vérifier la fraîcheur des aliments.

→Je fais mes courses très souvent. Il faut éviter les infections intestinales.

 

  • Peler les fruits et les légumes.

→La peau est difficile à digérer. J’enlève aussi les pépins.

 

  • Privilégier les fruits et légumes cuits.

→Au début, j’en ai mangé en très petite quantité et avec des féculents car j’avais une drôle de sensation dans les intestins.

 

  • Supprimer les sucres rapides (sucre, bonbons…) pris de façon isolée. Les intégrer au sein d’un repas.

→Les premiers mois, je n’ai pas mangé de sucre. Je l’ai remplacé par de l’aspartame ou du sirop d'érable. 4 ou 5 mois après l’opération, j’ai commencé à manger du sucre sur une crêpe par exemple. Un quart de cuillère à café ! Ensuite je me suis fais un petit « kiff » en mangeant un bonbon ou un carré de chocolat en dessert !  Les sucreries me servent de dessert car de toute façon on n’a plus de place pour un vrai dessert. Sinon je prends des bonbons sans sucre à sucer.

 

  • Eviter de trop saler les plats. →J’ai plutôt eu besoin de saler… 

 

 

  • Privilégier les aliments protéiques (viande, poisson, œufs et produits laitiers et les glucides lents (féculents).

→J’essaie d’appliquer cette règle pour chaque repas et encas. Voir mes recettes.

 

  • Eviter les fruits secs ou oléagineux (figues, raisins secs, noix, noisettes…)

→D’autres sites les conseillent… J’ai mangé quelques raisins secs ou cacahuètes intégrés dans des recettes : c’est bien passé.

 

  • Eviter de boire pendant les repas. / boire entre les repas.

→C’est vrai ! On n’a plus de place pour manger. Il faut boire hors des repas. Au début, comme on mange souvent, on a toujours l’impression d’avoir quelque chose dans la bouche… 6 à 8 verres d’eau par jour.

 

  • Enrichir les plats avec du beurre, de la crème, du fromage, des œufs, du lait en poudre.

→Quand on a l’habitude de manger léger, comme moi, ce n’est pas évident de passer de la crème fraîche 5% à 30% et de beurrer les tartines… Maintenant mon goût s’y est fait et puis je vois que je ne perds plus de poids alors c’est encourageant. La nutritionniste m’a dit que je pouvais consommer jusqu’à 8 œufs frais ou cuisinés dans la semaine.

 

  • Eviter les condiments (poivre, vinaigre, moutarde…).

→J’utilise du poivre 5 baies. Ça parfume bien les plats.

 

 

  • Vérifier la tolérance au lait ½ écrémé.

→Moi, ça ne pas passe pas ou plutôt c’est vite repassé… alors j’évite.

 

  • Utiliser les compléments nutritionnels oraux (vendus en pharmacie) si les prises alimentaires ne sont pas suffisantes ou si le poids est en baisse.

→Le médecin peut les prescrire et c’est remboursé. Il existe plusieurs parfums. J’en ai mangé au début. Un pot d’un seul coup : impossible car trop d’apport calorique en une seule prise et en très petite quantité (400 calories dans un pot de yaourt!). On peut ne pas le supporter. Le diététicien m’a conseillé d’en manger une cuillérée à chaque fois que je passais devant mon frigo. Ce n’est pas excellent mais ça sauve…

 


22/12/2014
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